Fin de vie : "On ne peut pas parler de fraternité quand on répond à la souffrance par la mort"

Monseigneur Matthieu Rougé ©AFP - Alain Jocard
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Monseigneur Matthieu Rougé ©AFP - Alain Jocard
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L’évêque de Nanterre Monseigneur Matthieu Rougé s’oppose au projet de loi annoncé par le chef de l’État dans la presse lundi. Cette réforme promeut à la fois, selon lui, "l’euthanasie et le suicide assisté".

Le projet de loi présenté par le président Emmanuel Macron pour une "aide à mourir" est "une très mauvaise surprise", affirme Monseigneur Matthieu Rougé, évêque de Nanterre et membre de la Conférence des évêques de France. Le chef de l’État a annoncé dimanche, dans un entretien accordé à La Croix et Libération, qu'un projet de loi ouvrant une "aide à mourir" sous "conditions strictes" serait présenté en avril en Conseil des ministres, en vue d'une première lecture en mai à l'Assemblée nationale. Le chef de l'Etat a dit vouloir éviter les termes de "suicide assisté" ou d'"euthanasie".

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Matthieu Rougé avait rencontré le président il y a trois semaines à l’Elysée : "Il avait annoncé une grande loi en faveur des soins palliatifs, à l’intérieur de laquelle il allait introduire une disposition pour répondre à des situations inextricables." Mais l’évêque ne cache pas sa déception, car "dans l’interview de ce matin, c’est le contraire", estime-t-il. Il s'agit d'une "grande loi pour l’euthanasie et le suicide assisté, avec quelques dispositions mineures de soutien aux soins palliatifs. Cette aversion envers ce qu'Emmanuel Macron nous avait annoncé est à la fois triste et préoccupante."

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Le sujet est sensible : si plusieurs sondages décrivent des Français majoritairement favorables à la légalisation d'une forme d'aide à mourir, cette perspective suscite l'opposition des cultes et d'un grand nombre de soignants. "Ce projet de loi, ce n’est pas l’euthanasie ou le suicide assisté, c’est l’euthanasie et le suicide assisté", répond l’évêque. Selon lui, "parler d’aide à mourir est une litote, un euphémisme. C’est à la fois la solution belge et la solution suisse".

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