Violences sexuelles dans l'Église : "Nous avançons dans un travail de vérité", assure Matthieu Rougé

Messe célébrée par l'évêque Matthieu Rougé en 2021 à Nanterre ©Maxppp - PHOTOPQR/LE PARISIEN
Messe célébrée par l'évêque Matthieu Rougé en 2021 à Nanterre ©Maxppp - PHOTOPQR/LE PARISIEN
Messe célébrée par l'évêque Matthieu Rougé en 2021 à Nanterre ©Maxppp - PHOTOPQR/LE PARISIEN
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Violences sexuelles : onze évêques ou anciens évêques mis en cause, en marge de l'Assemblée plénière des évêques français. Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre, est l'invité de 6h20.

Comme beaucoup d'autres, il évoque sa sidération suite aux aveux du cardinal Jean-Pierre Ricard, qui a reconnu publiquement ce lundi avoir abusé d'une jeune fille de 14 ans dans les années 80. "Dans l'hémicycle, avec tous les évêques de France, nous étions bouleversés, abasourdis. Nous avons commencé notre assemblée avec dans le cœur tout ce que nous avaient dit les fidèles au sujet d'un autre évêque, Michel Santier. Ils nous avaient fait part de leur colère, de leur incompréhension, de leur découragement. Et à titre personnel, cette colère, cette incompréhension, ce découragement, ce sont aussi les miens", reconnait Matthieu Rougé.

"Nous avons fait cette semaine [à Lourdes, pour l'Assemblée plénière des évêques français, NDLR] un grand travail pour essayer de comprendre ce qui c'était passé", explique l'évêque de Nanterre. "Ce qui est important, c'est que Jean-Pierre Ricard a pris l'initiative de dire les choses. Cette assemblée manifeste que nous avançons dans le travail de vérité commencé depuis plusieurs années, que nous avons souhaité faire. Ce chemin de vérité est extrêmement rude, extrêmement dur pour tout le monde, mais il est important. J'étais frappé hier de recevoir beaucoup de messages de fidèles qui m'ont dit : nous sommes bouleversés, mais continuez à avancer."

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Pourquoi dans ce cas ne pas révéler les noms de toutes les personnes identifiées comme agresseurs au sein de l'Église ? "La plupart sont déjà révélés, leur situation a été connue par la presse", assume Matthieu Rougé. "Dans trois cas, la justice demande qu'ils ne soient pas nommés, pour pouvoir laisser l'enquête se faire."

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