Religion

Comment vivre sa foi sans messe

Confinés, les catholiques ne peuvent plus se rendre à la messe. Comment nourrir sa foi sans ce rendez-vous dominical et, pour certains, quotidien ? Éléments de réponse.
Laurence Desjoyaux
Publié le 17/03/2020 à 14h46, mis à jour le 19/03/2020 à 16h00 • Lecture 6 min.
Corinne Simon/Ciric.

Corinne Simon/Ciric. • CORINNE SIMON/CIRIC

Les prêtres ont célébré la messe dimanche 15 mars dans des églises vides. En annonçant la veille au soir que les lieux de culte resteraient ouverts, mais que les « cérémonies » y seraient désormais interdites pour limiter les risques de transmission du coronavirus, le Premier ministre Édouard Philippe a mis fin aux tergiversations des diocèses sur l’opportunité de continuer à célébrer la messe en public en respectant la limite de 100 participants. C’est donc devant leur écran – parfois pour la première fois – que les catholiques ont suivi la messe, comprenant, au moment de la communion, qu’ils ne recevraient plus le corps du Christ pendant plusieurs semaines – peut-être plusieurs mois.

Donner du sens à cette période incertaine

« En ces temps où la ferveur eucharistique avait tendance à décliner, cette tristesse exprimée par les fidèles, même ceux qui n’y vont pas tous les dimanches, nous redit en creux l’importance de la messe », constate Matthieu Rougé, évêque de Nanterre, qui a lui-même célébré en tout petit comité. 

Si cette privation touche les fidèles, c’est parce que la messe est un élément fondamental de la vie chrétienne. « On le voit dans les Actes des Apôtres : dès le début, les chrétiens se sont rassemblés pour rompre le pain, explique Gilles Drouin, prêtre et directeur de l'institut supérieur de liturgie de l'Institut catholique de Paris. Il n’y a pas d’Église sans assemblée, car c’est en célébrant ensemble l’eucharistie que les chrétiens se constituent comme corps du Christ. » La messe n’est donc pas d’abord un rassemblement priant ou une

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Article paru dans :

Le repli solidaire

Edition du 19 mars 2020 (N°3890)

par Boris Cyrulnik, Michela Marzano, Hugo Boris, David Le Breton et Anne Lécu

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