La lumière exigeante de l’espérance – 04.11.2022
Chaque vendredi, à 7h04, 10h27 et 19h39, sur Radio Notre Dame, Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre, relit à la lumière de l’Evangile les temps forts de l’actualité de la semaine.
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C’est à nouveau depuis Lourdes que je prends la parole en ce jour. Après le pèlerinage diocésain de Nanterre la semaine dernière, c’est l’assemblée plénière d’automne de la Conférence des évêques de France qui m’appelle à présent dans cette cité mariale qui constitue comme une capitale spirituelle pour notre pays.
Il est encore trop tôt pour vous donner des échos de notre travail d’évêques, autour duquel les attentes sont plus que légitimement fortes, j’en suis je crois pleinement conscient. Sans doute vous en parlerai-je vendredi prochain.
Permettez-moi pour l’instant de revenir sur la fête de la Toussaint, encore toute récente, la grande fête de l’espérance chrétienne. J’ai eu le bonheur de la célébrer à Montligeon, cet étonnant – et gigantesque – sanctuaire, perdu au milieu des collines, des bois et des prés du Perche.
Montligeon est le centre d’une dévotion qui pourrait nous paraître désuète : la prière pour « les âmes délaissées du purgatoire ». Ce qui est extraordinaire, c’est que ce lieu, devenu un peu poussiéreux au fil des ans, s’est depuis une vingtaine d’années totalement réinventé, en maintenant le réseau international de prière qui en est issu tout en annonçant de manière renouvelée l’espérance de la vie éternelle dont nos contemporains ont soif.
C’est un lieu où les fidèles d’Ile de France, notamment ceux qui sont d’origines africaine ou antillaise, sont heureux de se rendre pour un pèlerinage d’une journée. C’était le cas, par exemple, le jour de la Toussaint, pour un grand et beau groupe de Bagneux dans les Hauts de Seine. C’est un lieu très apprécié pour les retraites de jeunes, les confirmands en particulier. C’est la destination d’un des grands pèlerinages de pères de famille de début juillet qui ont pris un bel essor depuis plusieurs années.
Rien, hier et aujourd’hui, n’est plus précieux que l’espérance offerte par le Christ ressuscité. Elle ne constitue pas une fuite du réel mais au contraire la mesure de notre juste engagement d’amour et de vérité dans notre quotidien terrestre. C’est bien cette lumière exigeante de l’espérance qui doit aussi guider notre travail d’évêques.