Eglise Notre-Dame de Boulogne-Billancourt

L’origine du sanctuaire est très ancienne. À Boulogne-sur-Mer (62), en l’an 633, un bateau vient s’échouer sur les sables du port ; il n’a ni voiles, ni équipage. Au même instant, la Vierge apparaît dans une chapelle de la ville haute. Elle révèle aux fidèles la présence sur l’esquif d’une statue à son image et demande qu’on l’amène en ces lieux où l’on érigera une nouvelle église en son honneur. Les Boulonnais découvrent dans la barque une statue de bois représentant une Vierge à l’Enfant Jésus.

Ainsi naquit un pèlerinage aussi important au Moyen-Âge que celui de Compostelle avec d’innombrables grâces de guérison et de conversion obtenues par les pèlerins. Afin de faciliter ce pèlerinage pour la cour et les habitants d’Île-de-France, en 1308, le roi Philippe IV ordonne de chercher un terrain pour l’édification d’une réplique du sanctuaire de Boulogne-sur-Mer.

En 1319, Philippe V en pose la première pierre et offre une statue en argent doré, à l’image de celle de Boulogne-sur-Mer.

Le 1er juillet 1330, à la demande du roi, le pape Jean XXII ordonne à Hugues II de Besançon, évêque de Paris, d’ériger les Menus en paroisse distincte d’Auteuil, de bénir la nouvelle église sous le vocable de Notre-Dame-de-Boulogne-la-Petite et d’y établir des fonts baptismaux et un cimetière. Le même jour, on nommera le premier curé de la nouvelle paroisse. Très vite le sanctuaire, devint un lieu de pèlerinage très fréquenté.

Après avoir été très protégé par les rois, le précieux édifice fut mis à sac sous la Révolution, ses richesses pillées, dispersées ou fondues, son architecture et ses décors considérablement dégradés. Il appartenait au 19e siècle religieux, et à Napoléon III, de relever la petite église. Le premier pas de sa réhabilitation fut le classement du bâtiment en 1862. Restait à lui rendre son faste d’antan pour en faire la paroisse d’une cité en pleine croissance. C’est dans ce double souci que travailla l’architecte Eugène Millet.

En 2019, à l’occasion des 700 ans de la fondation un nouveau mobilier liturgique a été installé dans le chœur. Lors de la dédicace du nouvel autel, Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre, a souligné : « Cette église n’est pas qu’un lieu de culte. C’est également un sanctuaire marial, un phare où la tendresse et la foi se transmettent. De nombreux malades de l’hôpital Ambroise-Paré viennent y prier ».

Notre-Dame de Boulogne est fêtée le 22 octobre.

Eglise Saint-Vincent-de-Paul, Clichy-la-Garenne

L’église Saint-Médard fut celle de saint Vincent de Paul lorsqu’il fut nommé curé de Clichy en 1612. Il le demeurera jusqu’en 1625. La paroisse comptait alors 600 habitants. Pour la première fois depuis son ordination, saint Vincent de Paul aura ici charge d’âmes. Il s’adonne avec conscience à sa tâche, visite régulièrement ses paroissiens, fait le catéchisme et entreprend la restauration de l’église qui sera inaugurée en 1630.

L’« apôtre de la charité », fonda en 1625 la congrégation des « Prêtres de la mission », les Lazaristes, et avec Louise de Marillac, en 1633, la « Compagnie des Filles de la Charité ». Il sut mettre en œuvre une charité active et inventive, spécialement en des circonstances difficiles (famines, guerres, épidémies, etc.).

L’église a été de nouveau entièrement restaurée entre 2016 et 2018. On y trouve aujourd’hui plusieurs trésors : une châsse ouvragée contient la relique de saint Vincent de Paul, disparue à une date inconnue, retrouvée dans son ampoule, intacte bien que non protégée, le jeudi 20 avril 2017 sous un plancher du clocher de Saint-Médard par deux charpentiers qui y travaillaient, son crucifix d’ivoire, la chaire depuis laquelle il prêchait, les fonts baptismaux sur lesquels il baptisait. 

Sur le mur du chevet, dans le chœur, une statue en marbre blanc représente le saint curé de Clichy tenant deux enfants dans ses bras.

Aujourd’hui, l’église, ouverte chaque jour, permet de rassembler la communauté catholique pour les messes de semaine, les baptêmes, les mariages, les obsèques, les veillées de louange et diverses autres célébrations. De nombreux pèlerins y sont accueillis chaque mois, notamment liés aux Filles de la Charité, aux Lazaristes et à la Société de Saint-Vincent-de-Paul.

Pour suppléer à l’insuffisance de l’église Saint-Médard, devenue trop petite en raison de l’augmentation de la population, un grand sanctuaire dédié au Saint fut édifié entre 1900 et 1905. Accolé à l’église saint-Médard, ses vitraux évoquent des épisodes de la vie de saint Vincent et à d’autres acteurs de la vie de l’Église qui se sont illustrés dans la Ville jusqu’à l’époque contemporaine.

Chapelle Sainte-Rita, Fontenay-aux-Roses

La Congrégation des Oblats de la Vierge Marie possède depuis 1844 un sanctuaire marial à Nice. Dans les années 1930, le Père Andrea Bianco reçoit une statue de sainte Rita de Cascia et la place dans une chapelle latérale de cette église : rapidement, cette Sainte attire des quantités de fidèles et de pèlerins qui viennent demander son intercession et la remercier pour les grâces obtenues.

En effet, sainte Rita, qui est fêtée chaque année le 22 mai, est la patronne des cas désespérés, « la sainte des causes impossibles ». Devant cet afflux de fidèles et de personnes affligées, les Oblats de Nice se dirent qu’il serait bien de fonder une chapelle dédiée à sainte Rita en région parisienne. Ils décidèrent donc en 1959 d’établir à Fontenay-aux-Roses une communauté. Ils construisirent d’abord un foyer d’étudiants, la Résidence Universitaire Lanteri, du nom de leur fondateur, Pio Bruno Lanteri, puis la chapelle sous le vocable de Rita en 1990, consacrée le 21 novembre 1992 par Mgr François Favreau alors évêque de Nanterre.

Les Oblats de la Vierge Marie accueillent les fidèles qui viennent s’y recueillir pour approfondir leur foi chrétienne dans l’esprit des Exercices Spirituels de saint Ignace ou encore implorer le secours de Dieu par la puissante intercession de la patronne dite « des causes désespérées », ou encore rendre grâce pour une faveur obtenue.

Cathédrale Sainte-Geneviève, Nanterre

Au cœur du vieux Nanterre, elle dresse sa silhouette majestueuse. Construite en l’honneur de sainte Geneviève (420-502), sur son lieu de naissance, l’église est devenue la cathédrale de l’évêque de Nanterre en 1966, quand fut créé le Diocèse (correspondant au département des Hauts-de-Seine). La Cathédrale est également dédicacée à saint Maurice, soldat martyr du 3e siècle, auquel était dédié depuis l’antiquité l’église paroissiale.

L’essentiel de l’édifice actuel a été construit entre 1925 et 1935, le clocher est tout ce qui reste du sanctuaire du 13e siècle. C’est une impression de grandeur et de majesté́ qui frappe le visiteur en entrant dans la Cathédrale. Au-dessus du chœur se déploie une fresque monumentale d’un Christ en majesté́ assis sur son trône. Disposées tout au long des murs et des plafonds, d’autres fresques ont pour sujet la vie de sainte Geneviève, une interprétation de quatorze paraboles évangéliques, les Béatitudes, le Sacré Cœur de Jésus ou le couronnement de la Vierge.

On voit aujourd’hui dans la cour du presbytère le puits où selon la tradition, Geneviève enfant puisa de l’eau pour laver les yeux de sa mère devenue aveugle, et lui rendit la vue. Au cours des siècles, de nombreux pèlerins sont venus recueillir cette eau et demander à la Sainte la grâce d’une guérison. Tout près, une chapelle souterraine est le témoin antique d’un pèlerinage au lieu de sa maison familiale.

Sainte patronne du diocèse de Nanterre, elle l’est également de celui de Paris où elle vécut jusqu’à sa mort ; depuis 1963, elle est aussi la patronne des gendarmes qui lui donnent le titre de « gardienne de l’ordre public ». Elle incarne l’engagement d’une femme de prière au cœur de la cité. Souvent elle a porté assistance aux malades, elle est venue en aide à son peuple en détresse. Dès sa mort des guérisons sont observées sur son tombeau. En 1130 a lieu le célèbre « miracle des ardents » : par l’intercession de la Sainte, la population de Paris fut libérée de l’épidémie qui la décimait.

Sainte Geneviève depuis toujours est honorée au lieu de sa naissance et de sa jeunesse. Le pèlerinage annuel du 3 janvier et le puits attirent de nombreux pèlerins.

Église Notre-Dame-de-Bonne-Délivrance, Neuilly Sur seine

La « Vierge Noire » de Paris encore appelée « Vierge des âmes en peine » était honorée depuis le 11e siècle à Saint-Étienne-des-Grès, église construite sur la Montagne Sainte-Geneviève. Jean Olivier, chanoine de Saint-Étienne, fonde la Confrérie de Notre-Dame-de-Bonne-Délivrance. 

La Confrérie disparait avec la Révolution. Le 12 juillet 1790 les scellés sont mis sur les portes de l’église. Madame de Carignan Saint Maurice, qui vouait une grande dévotion à Notre-Dame de Bonne-Délivrance, achète la statue et la conserve jusqu’en 1806. En 1793, incarcérée à la prison des Oiseaux, elle y fait la connaissance de la Supérieure Générale des Sœurs de Saint-Thomas-de-Villeneuve.

En 1794, les sœurs sont dénoncées comme religieuses déguisées et leur Maison-Mère, rue de Sèvres, est mise en adjudication. Madame de Carignan avertie, fait vœu de céder la statue de la « Vierge Noire » aux sœurs si ces dernières échappent à ce nouveau malheur. Ce qui se réalise : le 2 juillet 1806, la statue est installée dans la chapelle de la rue de Sèvres.

Un dernier voyage la conduira à Neuilly, ville où est installée leur nouvelle Maison-Mère en septembre 1908. Sur place, la chapelle Notre-Dame-de-Bonne-Délivrance remplace une ancienne petite chapelle, vétuste. La première pierre est posée le 29 septembre 1908. 

D’après la volonté des religieuses, l’architecte Humbert emprunte son plan général à la chapelle de l’ancienne Maison-Mère ; il la conçoit toutefois plus spacieuse. Une haute et large nef, couverte d’un plafond à caissons, s’ouvre de chaque côté sur les collatéraux par six arcades. La statue est placée en évidence, derrière le maître-autel près duquel sont ensevelis les restes du Père Ange Le Proust, fondateur de la Congrégation.

Le 22 juin 1910, Mgr Amette, archevêque de Paris, procède à la bénédiction solennelle de la chapelle et à la consécration du maître-autel dédié à Notre-Dame-de-Bonne-Délivrance dont la fête a lieu chaque année le 18 juillet.

Notre-Dame-de-Bonne-Délivrance a conduit bien des hommes et des femmes à la libération de ce qui les enchaînait. On l’évoque pour les prisonniers, les futures mères, les personnes soumises à la tentation. Ainsi, saint François de Sales fut libéré de ses tourments intérieurs après avoir récité le « Souvenez-vous » devant la statue ; ainsi il pourra engager son chemin vocationnel.

Puissent tous ceux qui l’invoquent entendre cette pressante invitation (inscription gravée au-dessus de la statue) : « Sur mon bras Dieu cherche ton âme, viens mon enfant ».

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