Maléfique euphémisme – 15.03.2024


Chaque vendredi, à 7h04, 10h27 et 19h39, sur Radio Notre Dame, Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre, relit à la lumière de l’Evangile les temps forts de l’actualité de la semaine.
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« Mal nommer les choses contribue au malheur du monde » : ce mot d’Albert Camus ne cesse de manifester sa pertinence. On le voit aujourd’hui dans le contexte du débat engagé sur la fin de vie.

A propos du projet détaillé dimanche dernier par le Président de la République, Anne Ponce, nouvelle directrice de la rédaction du quotidien La Croix, a parlé de « détournement de la valeur de fraternité ». Répondre à la souffrance par un geste létal en effet plutôt que par un renforcement des soins palliatifs, ce n’est pas un acte de « fraternité ». Le dispositif annoncé ne devrait être assimilé ni à l’euthanasie ni au suicide assisté mais seulement qualifié d’« aide à mourir » ? Mais l’aide à mourir est une notion trop large pour être ajustée : ce sont ceux qui tiennent la main des malades en les accompagnant jusqu’au bout de leur vie qui pratiquent l’aide à mourir la plus authentique. Par ailleurs, la loi permettrait en fait et le suicide assisté et l’euthanasie, comme le souligne le journaliste de La Vie Pierre Jova, dont le livre enquête sur la situation belge mérite vraiment d’être relu (Peut-on programmer la mort ? au Seuil).

Enfin, le projet de loi, en tout cas le préprojet diffusé il y a quelques semaines, prévoit de rebaptiser les « soins palliatifs » « soins d’accompagnement ». Ce serait rompre avec la dénomination internationale de plusieurs décennies d’élaboration experte, généreuse et créative de nouveaux modes de réponse à la souffrance et à la douleur et promouvoir, de manière subreptice et en fait très grave, par le vocable générique d’ « accompagnement », l’assimilation du geste létal à un soin. Les soignants pourtant, croyants ou non, ne cessent de le répéter : « la main qui soigne ne peut être la main qui tue ».

Cette maléfique euphémisation ne contribue pas à la justesse du débat démocratique. Il ne faut pas infantiliser les citoyens en cherchant à dissimuler les enjeux véritables du débat en cours. Cette tentation ne constitue-t-elle pas d’ailleurs un aveu de faiblesse ? « Cachez ce sein que je ne saurais voir » disait le Tartuffe de Molière. « Cachez cette euthanasie que je ne saurais assumer » semblent affirmer ceux dont on aimerait qu’ils ne soient pas les Tartuffe d’aujourd’hui.

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