Prier et jeûner pour la vie – 10.02.2023
Chaque vendredi, à 7h04, 10h27 et 19h39, sur Radio Notre Dame, Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre, relit à la lumière de l’Evangile les temps forts de l’actualité de la semaine.
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En ce 10 février 2023, veille de la journée mondiale des malades et de la fête de Notre-Dame de Lourdes, les catholiques de France sont appelés à accompagner le débat en cours sur la fin de vie par une journée de prière et de jeûne. N’hésitez pas à profiter de votre pause-déjeuner pour remplacer votre repas habituel par un temps d’intercession pour les malades en fin de vie, les personnes lourdement handicapées ou atteintes de graves maladies chroniques, les soignants, les aidants familiaux et tous ceux qui préparent et auront à débattre d’éventuelles évolutions législatives.
Prier avec son cœur, et avec son corps grâce au jeûne, c’est se rendre plus disponible aux lumières et à l’amour de Dieu. En vertu de la mystérieuse solidarité spirituelle de la communion des saints, la croissance des uns dans cette disponibilité spirituelle contribue à la possible ouverture de tous à l’amour et la vérité qui viennent de Dieu.
L’enjeu du débat en cours est immense. Légiférer en faveur de l’euthanasie ou du suicide assisté, ce qui revient en fait au même, constituerait une « rupture anthropologique » majeure, comme l’a affirmé vigoureusement le grand rabbin Haïm Korsia, c’est-à-dire une blessure radicale de notre vie personnelle et sociale. A l’inverse, nous impliquer davantage dans le service et l’accompagnement des personnes les plus fragiles constituerait une construction, une consolidation anthropologique salutaire.
Il est toujours bon, le carême qui approche nous donnera de l’éprouver, d’accompagner le jeûne et la prière par de la lecture. Je vous recommande la lettre pastorale des évêques « Ô mort, où est ta victoire ? » facilement disponible sur le site eglise.catholique.fr. Ou encore le dernier livre de Tugdual Derville : Docteur, ai-je le droit de vivre encore un peu ? En pensant aux malades et aux grands handicapés qu’il connaît et accompagne si bien, le fondateur d’A Bras Ouverts affirme fortement : « notre société ne tient que par la résistance de ses ‘maillons faibles’ ». Prenons soin d’eux. Respectons-les.