Nous avons mieux à faire qu’ouvrir une nouvelle guerre scolaire ! – 21.04.2023
Chaque vendredi, à 7h04, 10h27 et 19h39, sur Radio Notre Dame, Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre, relit à la lumière de l’Evangile les temps forts de l’actualité de la semaine.
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Une petite musique tente de s’imposer dans l’opinion depuis quelques semaines, suggérant que l’enseignement catholique serait exclusivement élitiste, pratiquement réservé aux familles les plus aisées.
Il existe certes un certain nombre d’établissements catholiques très prestigieux, et c’est heureux d’ailleurs. Mais il serait vraiment réducteur d’en faire l’alpha et l’oméga de l’enseignement libre sous contrat.
Dans les zones rurales isolées comme dans les périphéries des grandes agglomérations, il existe un grand nombre d’établissements catholiques de proximité, très attentifs à la diversité de leurs élèves, généreux et créatifs pour les accompagner ainsi que leurs familles, dans le sillage des congrégations religieuses qui les ont souvent fondées.
Les derniers-nés des établissements d’enseignement catholique du diocèse de Nanterre, « Bienheureux Charles de Foucauld », « BCDF », aux confins de Puteaux et Nanterre, et « Sœur Marguerite » à Clichy, s’inscrivent résolument dans cette logique.
Au-delà de la diversité sociale, il faut aussi mentionner l’attention spécifique à l’inclusion des enfants porteurs de handicap. Dans le diocèse de Nanterre, je pense à l’accueil des enfants autistes à Jeanne d’Arc de Colombes, ou à la qualité de l’attention portée aux élèves porteurs de handicap à Notre-Dame de France de Malakoff.
Bref, la polémique actuelle, parfois suscitée ou entretenue par l’Exécutif lui-même, semble passer à côté des vrais défis pour l’Education Nationale : l’acquisition des savoirs de base, la qualité globale du niveau des établissements, la revalorisation du métier d’enseignant, la préservation de la sérénité pédagogique des établissements par rapport à tous les conflits idéologiques ambiants.
Il y a vraiment mieux à faire, en ces temps de fracturation sociale parfois violente que de réveiller une guerre scolaire. Additionnons plutôt les forces avec bienveillance pour permettre aux jeunes de se construire et de se préparer solidement aux enjeux de l’avenir.