L’amour dans la vérité – 12.01.2024
Chaque vendredi, à 7h04, 10h27 et 19h39, sur Radio Notre Dame, Mgr Matthieu Rougé, évêque de Nanterre, relit à la lumière de l’Evangile les temps forts de l’actualité de la semaine.
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Depuis plusieurs semaines déjà, la déclaration Fiducia Supplicans sur le mariage et les bénédictions suscite approbation, désapprobation, lectures approximatives (y compris dans la presse dite confessionnelle) voire malaise. Avec beaucoup d’autres évêques, j’entends cela et je le prends au sérieux.
Il faut retenir deux affirmations, reprises il y a peu par le Conseil Permanent de la Conférence des évêques de France :
- Par fidélité à la Bible et à l’Evangile, l’Eglise ne peut célébrer le mariage que d’un homme et d’une femme décidés à s’engager devant Dieu, librement, pour toujours, dans la fidélité et l’ouverture aux enfants.
- Pour manifester l’amour de Dieu pour tous, il est bon de prier avec et pour chacun, dans la variété des situations de vie, demandant au Seigneur d’éclairer, de consoler et de faire progresser en Lui.
Il y a donc la célébration sacramentelle et liturgique du mariage entre un homme et une femme, d’une part, et la prière individuelle et non liturgique avec et pour des personnes particulières, d’autre part.
Une part du malentendu ambiant tient à l’incompréhension du terme « bénédiction ». Comme évêque, je suis constamment invité, notamment à la sortie des Messes, à « bénir » des personnes, souvent modestes et souffrantes, qui désirent intensément la force de Dieu, notamment pour traverser des épreuves, personnelles ou familiales. D’un mot, je leur exprime la bienveillance du Seigneur et je prie avec elles. C’est tout simplement cela « bénir » : manifester et invoquer l’amour bienveillant et transformant de Jésus-Christ.
Malgré les questions suscitées par Fiducia Supplicans, cette déclaration précise en fait fortement la nature du mariage légitimement liturgique et nous encourage, bien au-delà des situations liées à la vie affective, à nous réconforter les uns les autres par la prière fraternelle et la bénédiction.
C’est ainsi que nous vivrons dans l’amour de la vérité et la vérité de l’amour !