Qu’est-ce que la cellule d’accueil et d’écoute ?
La cellule a été créée en 2016. Lors de sa mise en place, il était prévu que ses membres accueillent et écoutent les témoignages de victimes d’agressions sexuelles dans l’Eglise, lorsqu’elles étaient mineures. Cet accueil s’est progressivement élargis aux abus et aux violences de différentes natures : abus de pouvoir, abus d’autorité, situations d’emprise spirituelle ou de dépendance psychologique, ces actes ayant été commis par des clercs ou des laïcs envers des mineurs ou des personnes majeures.
Aujourd’hui, la cellule accueille et écoute toutes les personnes victimes de figures ecclésiales (prêtres, religieux, diacres, catéchistes, animateurs d’aumônerie, enseignants…). Elle reçoit également des personnes victimes d’inceste qui souhaitent bénéficier de l’écoute proposée par l’Eglise.
Dans le diocèse de Nanterre, cette cellule se compose actuellement de 6 membres : une psychologue, une conseillère conjugale, une avocate, une gynécologue-obstétricienne, un pédiatre et le vicaire général. L’évêque participe régulièrement à ses travaux. Les membres de la cellule se réunissent deux à trois fois chaque trimestre. Ils organisent une veille, par mail et par téléphone, pour répondre aux demandes.
En 2023, trente personnes ont sollicité l’aide de la cellule.
Que propose la cellule d’accueil et d’écoute aux personnes victimes ?
- Accueillir les personnes victimes qui sollicitent la cellule par mail ou par téléphone et recevoir leur témoignage ;
- Proposer à ces personnes une ou plusieurs rencontres, toujours en binôme ;
- Rédiger pour chaque rencontre un compte-rendu, corrigé par la personne victime avant d’être archivé et pouvant servir à la justice en cas de procédure pénale ;
- Répondre aux questions des personnes victimes, par exemple « y a-t-il eu d’autres victimes ? » « Qu’est devenu l’agresseur ? » ;
- Aider ces personnes en les orientant vers les aides possibles, qu’elles soient d’ordre psychologique, juridique, ecclésial ou spirituel ;
- Rester disponible pour ces personnes dans la durée, si besoin pendant des années.
Toutes ces démarches demeurent totalement confidentielles.
Quelles sont les autres missions de la cellule d’accueil et d’écoute ?
- Organisation de journées fraternelles de rencontre et de partage entre les membres de la cellule, l’évêque et les personnes reçues par la cellule. Cette journée, bâtie avec des personnes victimes, a eu lieu pour la troisième fois le 6 avril 2024 ;
- Participations à des rencontres et des débats sur les abus dans l’Eglise, au cours de réunions organisées dans les paroisses ou lors de soirée sur ce thème (par exemple à l’issue de la pièce de théâtre « Pardon ? ») ;
- Initialement, la cellule a participé à l’organisation de soirées de prévention intitulées « Repères pour les éducateurs ». Ces soirées sont maintenant organisées par le service de protection des mineurs du diocèse dans le cadre plus large d’un protocole de formation et d’engagement destiné à tous les acteurs en mission auprès des jeunes.
Si vous êtes concerné(e) directement ou si vous connaissez quelqu’un pouvant l’être, vous pouvez contacter :
- Localement l’équipe de la cellule d’accueil et d’écoute du diocèse de Nanterre :
- Au niveau national :
- La plateforme indépendante France Victimes : 01 41 83 42 17
- Le numéro 119 permettant d’être écouté par des psychologues spécialisés pouvant répondre aux questions sur l’accompagnement des enfants victimes et de leurs proches
- Adresse à laquelle tout citoyen peut et doit adresser un signalement pour des faits précis concernant des maltraitances ou des abus sur personne vulnérable :
- Monsieur le Procureur de la République de Nanterre, Tribunal judiciaire, 179 avenue Frederic et Irène Jolliot Curie, 92020 Nanterre cedex
- … ou se rendre dans un commissariat pour y déposer ce signalement.
Liens et documents utiles
■ Rapport de la Commission Indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (CIASE)
■ Conférence des évêques de France : Lutter contre la pédophilie
■ Service diocésain pour la protection des mineurs
■ Contre les violences sexuelles, que fait l’Eglise aujourd’hui ?
