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La mission de foyer d’accueil


« Être foyer d’accueil » est une mission originale confiée à des couples du diocèse.
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“Foyer d’accueil” est une mission confiée à un couple du diocèse.

Qu’est-ce qu’un « foyer d’accueil » ?

La mission de foyer d’accueil existe dans le diocèse de Nanterre depuis 1987. Chaque année, une dizaine de couples sont appelés par l’évêque pour vivre dans un presbytère, une aumônerie de l’enseignement public ou une maison d’Église pour une durée de 3 à 5 ans.

Quelle est sa mission première ?

La première mission du foyer d’accueil consiste à être une présence chrétienne et chaleureuse, à favoriser les possibilités de rencontres, à être attentif aux personnes isolées ou en situation de fragilité et se rendre proche d’elles. Appelé à « tisser des liens », le foyer d’accueil doit donner l’image d’une Église, accueillante et rayonnante, à la fois dans le lieu de mission et dans le quartier à travers les activités de la vie quotidienne.

La mission du « foyer d’accueil » est donc très riche et peut varier en fonction du projet pastoral du lieu où il est envoyé.
Il engage à se mettre au service de la communauté et à participer activement à la vie pastorale du lieu. Le couple foyer fait partie de l’Équipe d’Animation Pastorale et veille à rester en lien constant avec le curé et les vicaires s’il y en a.

Il est engagé dans la vie de la paroisse à travers les évènements paroissiaux : les services offerts aux plus pauvres, les pèlerinages, les soirées de rencontre, les conférences, la fête paroissiale…
En fonction de ses charismes propres et de ses disponibilités, il peut aussi s’impliquer dans la pastorale comme le catéchisme, l’équipe liturgique, l’équipe baptême…
Sans jamais se substituer aux personnes engagées, il doit tout au contraire susciter et encourager l’implication des paroissiens.

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Témoignages

Jeunes mariés et étudiants en médecine, Jacques et Blanche Thès cherchaient un engagement d’Église. Une brève sur la feuille paroissiale faisant appel aux vocations de foyers d’accueil attire leur attention. Mais lorsqu’au diocèse, on leur demande si cela ne les dérangerait pas de déménager, ils tombent de l’armoire.

« Ce n’est pas du tout comme cela que nous avions compris l’engagement ! Mais on s’est dit que l’Esprit saint avait une autre idée pour nous »

explique Blanche

Entre deux plannings de garde à concilier, deux thèses à écrire et un deuxième bébé en route, le couple a discerné avec le diocèse que le moment n’était peut-être pas encore venu. « On a senti qu’il s’agissait d’un vrai chemin de discernement et de liberté ».

Nous avions deux possibilités : rechigner ou faire confiance au Seigneur
Par la prière, il est cependant vite devenu une évidence que c’était bien là que le Seigneur les appelait. Un an plus tard, ils reprennent contact avec le diocèse. « On rêvait de quitter Boulogne ! » expliquent Jacques et Blanche. Quand Véronique Goubert, déléguée diocésaine pour les laïcs en mission ecclésiale, les appelle pour leur proposer une mission à la Maison Saint-François-de-Sales… à Boulogne, c’est une déconvenue. « Nous avions deux possibilités : rechigner ou faire confiance au Seigneur ». Ils se sont lancés dans la mission il y a deux ans et demi, une fois leur deuxième enfant né et leur thèse bien avancée.
« La mission a transformé notre vie de couple et de famille. Avant les questions logistiques occupaient toute la place. Désormais, nous sommes centrés sur la mission et donc sur le Christ et la famille ».

Une présence chrétienne de service et de rencontre
La Maison Saint-François-de-Sales à Boulogne est l’une des quatre maison d’Église du diocèse de Nanterre. Elle abrite deux pôles : la maison des familles et la maison du doyenné. Complémentaire des paroisses qui « partent des sacrements pour toucher les personnes », sa vocation est « de partir des sensibilités des personnes pour les amener vers les sacrements », expliquent Jacques et Blanche Thès. Massage maman-bébé, parcours Zachée, déjeuners partagés, rencontres interreligieuses, préparation à l’allaitement, programme « ma famille au naturel », groupe de parole pour les grands-parents… sont autant de propositions faites par la maison d’Église pour toucher toutes les sensibilités.
« Avant, l’église était au centre de la vie du village. C’est aujourd’hui le rôle de la maison d’Église », explique Blanche Thès. Pour l’évêque, ce rôle ne pouvait être assuré sans la présence chrétienne d’une famille qui habite et fasse vivre le lieu, qui y prie avec ses enfants. « L’idée est aussi de favoriser le lien avec le quartier », par la fréquentation des écoles publiques du secteur notamment.

Une trentaine de foyers dans le diocèse de Nanterre
Comme la famille Thès, une trentaine de foyers d’accueil du diocèse ont reçu une mission pastorale de l’évêque pour habiter un presbytère, une aumônerie de l’enseignement ou une maison d’Église, y témoigner d’une vie de couple, participer activement à la vie de la communauté chrétienne et prendre soin des lieux.
Pour la plupart envoyés en paroisse, leur vocation est de faire vivre la communauté en lien avec le curé et avec l’équipe d’animation pastorale dont ils sont membres, en se rendant attentifs aux autres et en témoignant de leur foi chrétienne autour d’eux.
« Notre quotidien, c’est ouvrir et fermer l’église une partie de la semaine, mais surtout de vivre sur place et de faire vivre les lieux. Notre rôle est d’être à l’écoute de chacun et d’être le relai du curé. La mission nous apporte beaucoup de bonheur, des joies immenses de rencontres ou de partage, les enfants grandissent dans le quartier. C’est une mission qui doit se vivre avec quelques années de mariage pour avoir du recul et pouvoir faire la part des choses dans les situations plus délicates. On découvre l’Église autrement avec ses richesses mais également ses tristesses et les gens seuls et isolés », témoignent Camille et Frédéric Guérif, foyer d’accueil pour la quatrième année à la paroisse Sainte-Lucie d’Issy-les-Moulineaux.

Et après ?
« En tant que foyer d’accueil, on a un titre pour aller vers les autres. Au terme de notre mission, il faudra continuer à oser cette démarche. C’est un vrai tremplin pour lancer une vie de chrétien », confient Jacques et Blanche Thès.

Quelle place pour les enfants quand on est foyer d’accueil ?

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