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Le célibat


Quelle place pour les célibataires dans l'Eglise, et quelles solutions au célibat non choisi ?
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Le sentiment des célibataires dans l’Eglise

Qu’entend-t-on par “célibataires”, et quelle est leur place dans l’Eglise ?

Par « célibataires », on désigne ici des personnes vivant seules, non consacrées et jamais mariées. Si l’image sociale du célibat s’améliore, sous l’effet de la banalisation d’un phénomène qui ne fait que s’intensifier depuis un demi-siècle, les célibataires regrettent le silence de l’Église à leur sujet. Un silence notable lors des deux synodes consacrés à la famille, où cette question a été effleurée, sans donner lieu à aucun développement dans l’exhortation apostolique Amoris Lætitia, publiée en 2016.

Un silence également marqué dans les paroisses, où les célibataires témoignent d’une grande générosité et sont souvent très investis dans la vie de la communauté, au risque, d’ailleurs, d’être sur-sollicités, car considérés comme toujours disponibles. « Pourtant, on prie rarement pour nous de manière spécifique, y compris dans des moments privilégiés, comme le dimanche de la Sainte Famille », remarque Juliette, 44 ans.

Vocation baptismale VS état de vie

À la racine de ce relatif « oubli », certains regrettent la persistance d’un discours confondant les notions de vocation et d’état de vie : « Quand on parle de vocation, si l’on n’évoque que le mariage et la vie consacrée (ou sacerdotale), que reste-t-il pour les célibataires ? », analyse le père Nicolas Rousselot, jésuite et intervenant du colloque. En réalité, la vocation est l’appel à la sainteté que Dieu adresse à tous les baptisés – quel que soit leur état de vie.

De la part de l’Église, les célibataires attendent davantage d’attention.

De nouvelles fécondités

L’attente porte également sur un meilleur accompagnement spirituel. Dans ce domaine, plusieurs initiatives intéressantes ont vu le jour récemment, comme « Célibataires, chemins de vie », un cycle de huit soirées dans la paroisse Sainte-Cécile de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).

Des lieux de ressourcement pour ces chrétiens qui aspirent à trouver un équilibre de vie et des manières de se donner pleinement : « Comment vivre la chasteté dans une société qui fait de la sexualité un élément indispensable à l’épanouissement personnel ? », se demande Xavier, 49 ans. « Ma souffrance a-t-elle un sens ? Comment traverser cette attente (dont je ne sais si elle prendra fin) dans l’abandon mais sans résignation ? », s’interroge Caroline, 34 ans, partagée entre le regret de ne pas vivre le mariage auquel elle se sent appelée, et « la certitude de pouvoir porter du fruit autrement ».

« Le célibat non choisi est une expérience de dépouillement », commente Dominique de Monléon Cabaret, qui perçoit dans le témoignage de célibataires heureux « un trésor pour l’Église » : le signe que l’on peut compter sur « Dieu seul »« Le grand vide vécu par les célibataires, écrit-elle dans Dieu ne m’a pas oublié (2),appelle la venue du Christ et fait passer de l’attente à l’espérance. »

Source : La Croix

Le célibat d’un autre œil

Parmi les nombreux thèmes abordés lors de la première session du Synode sur la famille à Rome, certains ne l’ont été que trop brièvement (ou pas du tout). Divorce, préparation au mariage, contraception, homosexualité ont occupé l’essentiel des travaux.

La famille a été scrutée dans son acception « nucléaire » comme disent les sociologues ? : les parents et leurs enfants. Ont peu été pris en compte la famille élargie et ceux qui n’entrent pas dans la « case » ? : les célibataires, les veuves et les veufs, les couples qui ne peuvent avoir d’enfant…

Les questions qui se posent aujourd’hui, ce ne sont pas seulement les nouvelles formes de famille. C’est aussi la place et le rôle de chacun de ses membres, notamment ceux à qui l’enseignement de l’Église porte peu d’attention, à force de valoriser le mariage, le couple, un couple en quelque sorte « justifié » par les enfants qu’il est appelé à mettre au monde.

Le travail que les évêques de France, sensibles à cette impasse, ont demandé au théologien jésuite Christoph Theobald est donc le bienvenu. Le célibat, subi et non choisi, est un état de vie qui concerne un grand nombre de Français, souvent synonyme de solitude et d’un sentiment d’incomplétude.

Il importe que, dans les communautés chrétiennes, les célibataires, parfois corvéables à merci, trouvent un lieu de relations, d’épanouissement et de reconnaissance. Et découvrent la fécondité de leur vie. Une fécondité qui peut s’exprimer de diverses manières ?!

Dominique Quinio

Des propositions

  • Célib’Levallois à Saint-Justin, Levallois-Perret

Pour qui ? Pour les célibataires à partir de 30 ans, vivant un temps de disponibilité et prêts à s’engager dans la vie à 2.
Quand ? Des rencontres mensuelles en fraternité et 3 à 4 conférences par an.
Pourquoi ? Donner du sens à cette attente et partager sa foi, ses joies et ses peines dans la prière, le service, le partage et l’écoute.
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  • Groupe Ephata Solos, Paroisse St-Joseph des Nations, Paris 11e

Pour qui ? Pour les célibataires de 30 à 40 ans
Quand ? Un dimanche soir par mois
Pourquoi ?  réfléchir et agir, donner sens au temps du célibat. Temps conviviaux, session de 3 jours à Taizé.
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  • Notre-Dame-de-l’Écoute, Paris

Réseau pour célibataires chrétiens de 35 à 55 ans, Notre-Dame-de-l’Écoute (NDE) est un mouvement d’Église fondé en 1999 par le père Luc Ravel. Son but est d’aider à approfondir, grâce à l’accompagnement d’un prêtre, la question du célibat non choisi, à le vivre pleinement comme un état porteur de richesses et à y trouver la joie de l’Espérance.

Au cours de trois week-ends par an, d’une soirée mensuelle d’adoration avec un repas et d’un dimanche (messe, repas et sortie), les célibataires sont invités à croître humainement et spirituellement.

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