Dossiers > Fêtes chrétiennes > Les traditions de Noël

Les traditions de Noël


Connaître la signification de ces symboles, qui font les traditions de Noël, nous permet de leur accorder une plus grande importance.
Temps de lecture 7 minute de lecture
  1. Les décorations de Noël
  2. De saint Nicolas au Père Noël
  3. La fête de la Saint-Nicolas

Les décorations de Noël

Pourquoi la couronne et ses quatre bougies ?

La couronne de l’Avent est faite de branchages de pin, arbre toujours vert, pour signifier la vie. Elle est nouée par un ruban rouge et ornée de pommes de pin. Le symbole du cercle nous rappelle que le temps des fêtes nous revient chaque année. Il symbolise aussi le retour de Jésus, nous rappelant que le temps de l’Avent n’est pas seulement l’attente avant Noël.

Sur la couronne de l’Avent, on place quatre bougies.
Chaque dimanche du temps de l’Avent, on en allume une de plus. Plus la fête approche, plus il y a de lumières.
Les quatre bougies allumées sont le symbole de la lumière de Noël qui approche et qui apporte l’espoir et la paix, et symbolisent les grandes étapes du salut avant la venue du messie.

  1. La première bougie est le symbole du pardon accordé à Adam et Eve.
  2. La deuxième est le symbole de la foi d’Abraham et des patriarches qui croient au don de la terre promise.
  3. La troisième est le symbole de la joie de David dont la lignée ne s’arrêtera pas. Elle témoigne de l’alliance avec Dieu.
  4. La quatrième est le symbole de l’enseignement des prophètes qui annoncent un règne de justice et de paix.

D’où vient le calendrier de l’Avent ?

C’est en Allemagne, au XIXe siècle, qu’est né le calendrier de l’Avent.
C’est un père de famille qui l’a créé pour faire patienter ses enfants, et en 1920, le premier calendrier commercial est apparu. Celui que nous connaissons dans sa forme gourmande, avec ses portes et fenêtres cachant de petits chocolats, date de 1958.

D’où vient la tradition du sapin de Noël ?

Le sapin est un arbre qui garde sa verdure en hiver, étant ainsi symbole de vie quand le reste de la nature semble mort.
Il a été intégré aux traditions de Noël car dans la tradition judéo-chrétienne, l’arbre a une grande place : le livre de la Genèse commence d’ailleurs par un récit plaçant au cœur de l’action « l’arbre de la vie » au fruit attirant. Du figuier au sycomore, en passant par la vigne et l’olivier, voire le chêne de Moré, les arbres accompagnent le cheminement du croyant, jusqu’à l’ultime arbre, celui de la croix, où Jésus donne sa vie pour sauver l’humanité.

L’arbre de Noël décoré, considéré comme l’arbre du Christ, apparaît en Alsace en 1521. On l’installe dans les maisons pour les fêtes de la nativité. Au XVIIe siècle, l’arbre de Noël commence à être illuminé avec des petites bougies. Les flammes évoquent la lumière que Jésus apporte à tous les hommes. Une étoile au sommet rappelle l’étoile de Bethléem qui brille dans la nuit.

D’où vient la tradition de la crèche de Noël ?

Le mot « crèche » signifie « une mangeoire » pour les animaux.
Selon l’Évangile de Luc (2, 7), Marie a déposé l’enfant Jésus dans la crèche de l’étable où Joseph et elle avaient trouvé refuge.
Par extension, le mot désigne l’étable ou la grotte où est né Jésus.

Selon la tradition, l’origine de la crèche de Noël remonte à saint François d’Assise.
En 1223, il organise une scène vivante avant de célébrer la messe de Noël. Les premières étaient vivantes. Peu à peu, elles sont remplacées par des figurines.
Au sein des foyers, les crèches familiales ont commencé à se développer particulièrement au XVIIIe siècle à Naples dans les demeures aristocratiques, dans les foyers de la noblesse et de la haute bourgeoisie.

En France, c’est pendant la révolution en France, alors que les représentations publiques avaient été interdites, que la crèche de Noël s’est installée dans les maisons.

Qui sont les personnages de la crèche selon les Évangiles ?

Les personnages de la crèche de Noël sont d’abord ceux que l’on voit dans le récit de l’Évangile de saint Luc : l’enfant Jésus, Marie, Joseph, les bergers avec leurs moutons et ceux qui se trouvent dans l’évangile de saint Mathieu : les rois mages.

La tradition, suivant l’évangile apocryphe du pseudo Mathieu (VIe ou VIIe siècle), y a ajouté l’âne et le bœuf qui ne sont pas présents dans l’Evangile.

Pourquoi faire une crèche de Noël chez soi ?

La crèche est un moyen de vivre le sens de la naissance de Jésus. Elle montre que Dieu a pris notre condition humaine, et les conditions dans lesquelles Dieu a voulu naître Son fils de Dieu, pauvre parmi les pauvres.
La crèche de Noël peut être l’occasion de prier en famille et de passer dans une église avec les enfants pour la regarder et se recueillir devant elle.

Certaines figurines de la crèche sont en terre cuite.
Il s’agit des santons de Provence. Le mot santon signifie « petit saint ». Leur présence rappelle que chacun de nous est appelé à devenir saint.

Que sont les santons de Provence ?

Ces santons représentent les personnages des récits évangéliques et les habitants en costume local. Depuis le début du XIXe siècle, les santonniers transmettent leur art populaire avec le respect des traditions.

Les personnages de la crèche provençale sont situés dans un village provençal, avec ses habitations, ses rues, ses maisons couvertes de tuiles rouges, un lavoir, une fontaine sur la place, un moulin à vent, un pont romain, un escalier de pierre, un mas, un champ de lavande, un pigeonnier, tous les édifices caractéristiques d’un village provençal traditionnel. On voit aussi des personnages de la rue, buveurs de bière, joueurs de pétanque, tambourinaire, gitan, arlésienne, etc.

C’est en 1798 que Louis Lagnel a eu l’idée de faire des moules en plâtre pour les fabriquer, ce qui a permis une production plus importante.
Ils célèbrent la vie quotidienne de la Provence et symbolisent tous ceux qui viennent à la crèche pour adorer Jésus nouveau-né.
Leur fabrication fait l’objet d’un travail minutieux en 7 étapes, dont les principales opérations sont la création, le moulage, la cuisson et la décoration.


De Saint Nicolas au Père Noël

D’où vient le Père Noël ?

L’histoire du Père Noël est assez complexe.

C’est en Allemagne qu’il prend son origine, alors qu’il est encore saint Nicolas, un évêque très fêté. Il est représenté avec une longue barbe blanche et un costume rouge, voyageant dans un traîneau tiré par des rênes et apportant des cadeaux aux enfants et accompagné du « père fouettard ».

Importé aux États-Unis au XVIIe siècle par les immigrés allemands ou hollandais, il s’est transformé en un personnage plus convivial.
Un pasteur écrit alors en 1821 un conte nommant ce personnage « Père Noël ». Il remplace la mitre du saint Nicolas par un bonnet, sa crosse par un sucre d’orge et le débarrassa du Père Fouettard. Dodu, jovial et souriant, c’est une image de Coca-Cola qui le popularise en Europe.

Le Père Noël est-il chrétien ?

Le Père Noël a contribué à laïciser la fête de la Nativité, il a suscité un mouvement de protestation de la part des catholiques.
En effet la nuit du 24 décembre est celle de l’enfant Jésus qui (se) donne à l’humanité.
En attribuant au Père Noël, personnage imaginaire, des attributs (omniscience, omniprésence …) divins, celui-ci fait perdre à la nativité son sens originel en remplaçant le Christ Jésus.
Ainsi, le sens du Père Noël ne convient pas à la fête de la Nativité.

Qu’est devenu la fête de Saint-Nicolas ?

La fête de la Saint-Nicolas continue d’être célébrée en Europe et en France.


La fête de Saint-Nicolas

La Saint-Nicolas est une fête mettant en scène Nicolas de Myre. Il s’agit d’une tradition dans plusieurs pays européens ainsi que dans le nord et l’est de la France, qui se déroule le 6 décembre.

Où fête-t-on la Saint-Nicolas ?

La Saint-Nicolas est célébrée en Allemagne dès le Xe siècle, et la journée du 6 décembre a été choisie comme le jour de la fête des commerçants, des boulangers et des marins.
Aujourd’hui, la Saint-Nicolas est fêtée dans un grand nombre de pays d’Europe.

Dans la nuit du 5 au 6 décembre, le saint passe dans les maisons pour apporter aux enfants sages des friandises.
Lors de sa « tournée », saint Nicolas distribue traditionnellement une orange et du pain d’épices portant son effigie. Il est accompagné du « Père Fouettard » qui punit les enfants qui ne méritent pas de cadeaux.
Dans la tradition, les enfants doivent préparer de la nourriture pour l’âne de Saint-Nicolas. Le lendemain matin, les enfants trouvent des friandises à la place de ce qu’ils ont préparé pour l’âne.

Quelles légendes sont à l’origine de la Saint-Nicolas ?

La légende raconte que, dans la région Lorraine, entre Nancy et Metz, trois enfants partis glaner dans les champs se sont perdus sur le chemin du retour. Attirés par la lumière des fenêtres d’une maison, ils se sont approchés et ont frappé à la porte. L’homme qui leur a ouvert, Pierre Lenoir, un boucher, accepte de les héberger pour la nuit.
Aussitôt les enfants entrés, il les tue, puis à l’aide de son grand couteau, il les coupe en petits morceaux, pour finalement les mettre dans un grand bac rempli de sel, afin d’en faire du petit salé.

Le saint Nicolas qui passe par là sur son âne frappe à son tour à la porte du boucher. L’homme n’ose pas rejeter un évêque et le convie à dîner. Son invité lui demande du petit salé. Le boucher comprend de suite qu’il est découvert et pris au piège. Il avoue tout.
Le saint homme étend alors trois doigts au-dessus du tonneau de petit salé et ressuscite ainsi les trois enfants.

Saint Nicolas enchaîne le boucher à son âne et le garde auprès de lui pour le punir. Il devient le Père Fouettard, un être mauvais dont le rôle est de réprimander les enfants désobéissants et les cancres, fort de son caractère violent.
Toujours vêtu de noir, caché sous une cagoule et une épaisse barbe noire, il incarne tout l’opposé de saint Nicolas qui arbore une belle barbe blanche, des vêtements colorés d’évêque, qui donne toujours l’image d’un personnage bienveillant.

Mentions de Cookies WordPress par Real Cookie Banner