Quelles sont les conditions pour recevoir le sacrement de pénitence ?

Pour pouvoir se confesser, il est nécessaire comme pour tout sacrement :

  • d’être baptisé catholique,
  • d’avoir une vie cohérente du point de vue des autres sacrements : (cf le mariage + lien)

Pour recevoir l’absolution (le pardon de Dieu), il est nécessaire :

  • de reconnaître et regretter son péché,
  • de prendre la résolution de le réparer si possible et, avec l’aide de Dieu, de ne plus recommencer,
  • de prendre la résolution d’accomplir la pénitence imposée par le confesseur.

Comment se déroule une confession ?

Le sacrement est donné dans un dialogue entre le prêtre et le pénitent.
Une personne qui souhaite se confesser ne doit pas s’encombrer de l’inquiétude supplémentaire de suivre à la lettre le déroulé : le prêtre sait ce qu’il fait, et saura guider la confession.
Néanmoins, voici le déroulé habituel :

  • A genoux, le pénitent se signe et dit : « Pardonnez-moi mon Père, car j’ai péché. Je ne me suis pas confessé depuis… » puis énonce ses péchés de manière claire, simple et brève sans en cacher, mais sans entrer non plus dans les détails.
  • Le prêtre revient sur certaines paroles du pénitent. Il donne des conseils spirituels et paroles qui l’aident à mesurer la grandeur de l’amour de Dieu, et l’encouragent à réajuster sa vie.
  • Le pénitent dit alors un acte de “contrition” c’est-à-dire de regret de ses péchés, qui est généralement affiché dans le confessionnal.
  • Le confesseur invite le pénitent à un acte de conversion concret ou à une prière qui manifeste sa ferme volonté de vivre le pardon de Dieu. Celui qui va recevoir l’absolution s’engage à accomplir au plus vite cette “pénitence”.
  • S’il juge que le pénitent est bien disposé, le confesseur lui donne l’absolution, c’est-à-dire lui pardonne au Nom de Dieu les péchés avoués, en employant l’unique formule autorisée par l’Église.
  • Une fois sorti du confessionnal, le pénitent prend un temps de prière pour rendre grâce à Dieu.

La confession est-elle obligatoire ?

La confession permet de recevoir le pardon de Dieu lorsqu’on a commis un péché mortel après le baptême. Dans ce cas, elle est indispensable pour retrouver le salut que Dieu veut nous donner et bénéficier de la vie éternelle avec lui.

La question à se poser n’est donc pas en termes d’obligation à remplir, mais de besoin de la grâce divine et de nécessité vitale pour notre âme. La confession est un trésor de la vie chrétienne et les fidèles sont invités à le vivre régulièrement, au moins une fois par an. Les grandes fêtes religieuses durant l’année peuvent servir de repères, comme le temps de l’Avent ou du Carême : des célébrations pénitentielles y sont souvent proposées.
Avant de communier, tout baptisé doit confesser les péchés mortels qu’il a commis. Pour les autres péchés, dits “ véniels ”, la confession n’est pas indispensable avant de communier, même si elle reste toujours bonne en soi. Avant de communier pour la première fois, il est nécessaire de se confesser pour recevoir le Christ dans un cœur purifié et réconcilié avec Dieu.

Est-ce utile de se confesser si on commet les mêmes péchés ?

Confesser régulièrement les mêmes péchés permet de s’en libérer avec la grâce de Dieu. Le pardon reçu fréquemment de Dieu nous aide à rester unis à Lui et à résister aux tentations pour ne pas l’offenser.
Il n’y a pas de limite quantitative au pardon du Seigneur. C’est pourquoi le Christ nous demande de pardonner « jusqu’à soixante-dix fois sept fois » (Évangile selon Saint Matthieu 18, 22). Lui-même nous relève à chaque fois que nous tombons, avec patience et Miséricorde, sans se lasser.

Que faire lorsqu’on n’a rien à dire ?

Si on n’identifie pas de péché à confesser, on s’illusionne sur l’état de son âme : « Si nous disons: “Nous n’avons pas de péché”, nous nous abusons, la vérité n’est pas en nous » (Première épître de Saint Jean 1, 8).
Lorsque nous ne voyons pas notre péché, c’est souvent parce que nous nous n’avons pas assez conscience de l’amour infini de Dieu qui s’est fait homme en Jésus-Christ pour nous libérer du péché.
Si on ne parvient pas à identifier ses péchés, il convient de prier pour demander à être éclairé, de lire la Parole de Dieu, de pratiquer l’examen de conscience. Et il est bon d’aller malgré tout rencontrer un prêtre pour échanger avec lui. Il pourra donner des conseils pour préparer une future confession.

Comment préparer sa confession ?

Deux étapes doivent précéder la confession :

  • Se mettre devant la Parole de Dieu en lisant un passage de la Bible, comme le recommande la réforme du Concile Vatican II. En effet, l’écoute de cette Parole nous révèle l’amour de Dieu et, en même temps, notre propre péché ;
  • Faire son examen de conscience.

Comment faire son examen de conscience ?

Il y a des manières très diverses de faire son examen de conscience.

  • On peut partir du texte des Béatitudes ou d’un texte de l’Évangile qui nous a touché.
  • On peut chercher ses péchés et faire son examen de conscience à partir des commandements de Dieu et de l’Église ou de la liste des péchés capitaux.
  • On peut repartir des Dix Commandements, par lesquels Dieu nous a fait connaître sa volonté pour guider notre vie morale.
  • On peut identifier les péchés que l’on a fait par pensée, par parole, par action et par omission.

Notons toutefois que l’examen de conscience est une prière quotidienne qui ne consiste pas uniquement à lister les péchés commis, mais à nous faire ressentir le regret d’avoir péché.

Quelle est la liste des péchés catholiques ?

Certains voudraient qu’on leur donne une liste des péchés, mais ce n’est pas possible tant les péchés sont nombreux et variés.
Se confesser suivant son examen de conscience permet au pénitent d’être en vérité : sa confession est alors le fruit de son propre repentir, du fardeau qui pèse sur son âme. Cela est préférable, car quand bien même il eut été possible de lister les péchés, suivre cette liste rendrait la démarche impersonnelle et n’exprimerait pas le repentir profond du pénitent, sinon une sorte de démarche bureaucratique. Se confesser d’après un examen de conscience permet de ne rien cacher, et de faire de l’ouverture des lèvres l’ouverture du cœur.

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